• Sardaigne - juin 2019

    Par René

    Cliquez sur les photos pour les agrandir


    Dans ce coin de Med, les options pour aller vers l’Ouest ne sont pas nombreuses. Le Sud Sardaigne est à 210 nm à l’WNW. Les  prévisions annoncent du SW 3-4 beaufort ce qui nous fait un près serré. Cela ne devrait pas être très confortable mais rapide. Il y a de la grosse houle (encore) et la force centrifuge imposée par le bateau gîté fortement limite nos actions. Pour aller aux toilettes, nous avons l’impression de marcher sur les cloisons…
    37 heures plus tard, nous jetons la pioche devant la plage de Poetto, juste à côté de Cagliari.
    Il est 19H30. Repas et Dodo.
    Le lendemain, l’annexe est à l’eau et nous rejoignons cette immense plage de sable fin, très branchée, pour notre première baignade de l’année, genre « touch and go » car l’eau est à 18°C. Une grande balade  nous amène vers les salines du parco naturale Molentargius. C’est toujours très agréable, après une longue navigation chahutée, d’observer tous ces volatiles survolant l’eau calme et de sentir les odeurs de la terre embaumée par les floraisons printanières.
    Nous voulons faire l’impasse sur Cagliari car nous avons notre compte de grandes villes sauf qu’en ouvrant la cale moteur, nous y trouvons une trentaine de litres d’eau. De l’eau de mer !
    Très vite, nous débusquons le coupable. Le presse-étoupe fuit même quand l’arbre ne tourne pas.
    Gênant, non ?
    Nous contactons la « marina del sole » à Cagliari qui nous accueille. Le ponton est fait de bric et de broc est placé dans l’immense darse du port commercial. Pas très protégé tout ça si le Mistral devait se réveiller.
    Nous sommes vendredi après-midi et rendez-vous (le mot est trop fort mais je n’en trouve pas d’autre) est pris pour mardi à une heure indéterminée afin de sortir le bateau de l’eau avec une grue…encore une première.
    L’organisation du chantier de la « marina » est à l’image de ses toilettes : bordélique.
    Mais tout le monde est très gentil, c’est familial.

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019


    Autre problème, la girouette ne fonctionne plus. Sabine va devoir une fois de plus s’envoyer en l’air pour la démonter afin que je puisse la réparer. La girouette pas Sabine je veux dire. Nous utilisons la drisse de spi et en secours, la balancine. A 20 mètres de haut, elle démonte l’engin et je m’apprête à la redescendre mais rien, rien ne se passe. La drisse est bloquée ! Je cours d’un winch à l’autre, d’un bloqueur de cames à l’autre, rien n’y fait. Sabine reste suspendue et commence à s’énerver méchamment. Elle m’engueule copieusement. Je ne sais plus que faire et court sur les pontons chercher de l’aide. J’en trouve en la personne de Fabrizio, en l’occurrence le co-skipper du célèbre « schooner America ». A deux, nous arrivons à décoincer la drisse et à descendre Bibine dont les jambes tremblent comme des claquettes. Je répare la girouette mais évidemment Sabine ne veut plus remonter…et me dit d’aller trouver quelqu’un d’autre pour faire le singe en haut du mât.
    Je ne trouve personne. Finalement, elle veut bien remonter si Fabrizio vient aider (il est même pas beau) pour la sécurité. Et hop tout est remonté et cela fonctionne sauf que ça bloque de nouveau !
    Sabine devient folle et moi je commence à paniquer jusqu’au moment où je m’aperçois que j’ai oublié d’ouvrir la came de la balancine…ouf ! Je demande à Fabrizio de n’en rien dire.
    Le Mistral arrive et je fais des pieds et des mains pour changer de place. Requête acceptée mon capitaine. On y sera mieux d’autant plus qu’un immense front froid arrive. Ecoutez bien, il va pleuvoir sans discontinuer durant 48 heures !

    Sardaigne - juin 2019


    Cagliari n’est pas Palerme. La vielle ville est plus jolie vue du large que de l’intérieur. Rustique, plutôt sale et encombrée, elle est pourtant authentique et typiquement sarde. Déjà, les automobilistes semblent moins fous qu’en Sicile et s’arrêtent même parfois pour nous laisser passer sur les piétonniers.
    Lorsque nous allons au centre distant de 2 km, nous empruntons une belle piste cyclable qui amène  à la Via Roma et son dédale de petites rues où fleurissent les restaurants. Nous voulons manger typiquement sarde. Nous choisissons « Amentos », un resto rustique à l’image de l’accueil de la « mamma ». Nous avons vite compris, et cela s’est confirmé par la suite, que les Sardes ont souvent un visage fermé de prime abord mais qu’au fond, ils sont extrêmement bienveillants.
    On nous apporte du cochon de lait et du sanglier préparé à l’ancienne. Le résultat est détonnant. Goûtu, dirons-nous…
    Pour atteindre le centre historique et le Castello, il faut crapahuter car les 2 ascenseurs sont hors service. On grimpe donc vers le Duomo, la belle cathédrale (encore une) et la Piazza Palazzo.
    C’est assez joli.

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    un resto typico-rustico

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    l'ambon de Guiglielmo dans le Duomo

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    le bon roi René


    Le lundi, la dépression est passée et nous louons une voiture pour visiter le Sud-Ouest Sardaigne. Première étape : le site archéologique de Nora. La visite guidée y est obligatoire et elle a lieu en italien. Pas le choix. Heureusement, la guide parle bien et pas trop vite et nous comprenons 75 % des explications.
    Jusqu’en Sicile, nous ressentions fort les apports et les échanges des civilisations grecques.
    En Sardaigne, ce sont plutôt les Phéniciens, les Puniques, les Espagnols et les Romains qui ont laissé des traces.
    Nora offre une séduisante balade dans l’histoire. Cette ville a été fondée vers 700 av. J.-C. par des marchands phéniciens qui revenaient de la péninsule Ibérique. C'est à Nora qu'a été découverte la fameuse tablette, datant de cette époque, qui mentionne pour la première fois le nom de Sardaigne.
    Les mosaïques sont belles et en bon état car elles ont été taillées dans des pierres naturelles de couleurs blanche, ocre et noire et ont donc bien résisté à l’usure du temps.

    Sardaigne - juin 2019

    le site de Nora vu de la mer

    Sardaigne - juin 2019 Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019


    La Sardaigne est également connue pour ses grottes. Nous décidons de visiter la « grotte is Zuddas » près de Santadi. Là aussi, visite guidée obligatoire mais en anglais cette fois. C’est tout de même plus facile pour nous.
    C’est un réseau complexe de cavités karstiques et dolomitiques. Les plus anciennes. Cette grotte se démarque des autres grâce à une salle couverte de délicates aiguilles d’aragonites.
    Magnifique.

    Sardaigne - juin 2019Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019

    Exclusif : les aragonites


    Nous poussons jusqu’à la ville d’Iglesias, très bien notée par le Routard. Bof, bof, bof nous sommes un peu déçus. Du coup, nous allons nous asseoir à une terrasse pour déguster un verre de Marsala, autre spécialité sardo-sicilienne. Je demande le prix avant de commander pour ne pas se faire avoir comme à Noto où le minuscule verre de dégustation nous avait été facturé 7 euros. Ici, c’est 2,50
    euros et c’est servi dans un verre à vin rempli ! C’est trop et je demande au serveur-patron si je peux avoir de la glace.
    Eh bien non. Non, non, pas question. Il est affirmatif, il ne veut pas m’en donner et m’explique en italien que cela va gâcher son marsala. Il est tellement persuasif que je n’insiste même pas.

    Sardaigne - juin 2019

    la fameuse terrasse : non, non pas de glaçons


    Bon, revenons aux choses sérieuses. Nous sommes mardi et nous n’avons aucune heure de rendez-vous pour le grutage. Il faut être en stand-by...
    On nous sort à 11h30 avec 15 kn de vent. Idemo se balance dans les sangles…
    Le mécano ne connaît pas bien notre accouplement VETUS et a bien du mal à désaccoupler l’arbre d’hélice et à le remettre aussi d’ailleurs. Du coup, on nous remet à l’eau vers 15H00 avec 25 kn de vent !
    Je fais un test pour regarder s’il n’y a pas de fuite mais le vent est tellement fort que j’ai l’impression que le moteur à un problème, on n’avance pas. On verra plus tard, il faut maintenant se ré-amarrer…

    Sardaigne - juin 2019

    Carloforte

    Sardaigne - juin 2019


    Nous quittons Cagliari. 30 nm jusqu’à Malfatano. Beau mouillage. RAS pour une fois.
    Le 4 juin, nous arrivons à Carloforte sur l’île de San Pietro au SW de la Sardaigne.
    Boum. Coup de cœur. C’est joli comme tout en plus ce W-E c’est la fête du thon, grande spécialité du coin. Durant 2 jours, on va s’en mettre derrière les oreilles. Tono à la Carlofortina, Tono burger, Tono mariné aux herbes et j’en passe. Le tout dans une ambiance de folie avec une scène accueillant divers groupes dont les basses nous font craindre une nuit blanche. Ouf, tout s’arrête à 23H00.
    L’île de San Pietro est le théâtre d’une tradition de pêche spectaculaire maisassez cruelle : la « mattanza ». Les pêcheurs installent un système sophistiqué de filets de pêches qui dirige progressivement les bancs de thons rouges, au moment de la migration vers les zones de frayage en mai-juin, vers différentes chambres(nasses) qui aboutissent à la fin du parcours à « la camera del morte », la chambre de la mort. Pris au piège, ils sont harponnés, tués et hissés sur les bateaux tandis que la mer prend une couleur rouge sang.
    Carloforte possède aussi des salines de toute beauté. Comme à Cagliari, les flamands roses sont légion.  Nous faisons le tour du site à vélo en observant, parfois de très près, toute cette faune et cette flore particulière avant de rejoindre une des nombreuses plages où nous effectuons notre deuxième plouf de la saison.

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019

    le système sophistiqué de la "matanza". A gauche, en vert, la chambre de la mort

    Sardaigne - juin 2019

    les salines et Carloforte en arrière-plan

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019


    Ce soir, le groupe musical est meilleur que celui de la veille. Il se nomme Minus One et vient de Chypre. Il y avait longtemps que je n’avais pas vu Sabine se trémousser ainsi…


    Lorsque le concert s’achève, nous rejoignons notre guinguette favorite pour quelques «  Affligem », une bière d’abbaye belge servie au fût...
    Sur la route du retour, je vois Sabine bondir vers un homme pour lui dire, plutôt lui crier :
    YOU ARE VERY GOOD ! GO ON ! (vous êtes très bon, continuez). Et l’homme lui répond, quelque peu effrayé : YES, I’LL DO IT (oui, je le ferai)
    A l’heure actuelle, le chanteur du groupe Minus One doit toujours se demander ce qui lui est arrivé…avec cette groupie quinqua légèrement éméchée…
    Retour à la loi de Murphy : la loi de l’emmerdement maximum. C’est maintenant le générateur (groupe électrogène) qui démarre pour s’arrêter après quelques secondes. Je soupçonne une entrée d’air dans le circuit diesel. Je vous passe les détails mais sachez que j’ai travaillé dessus une dizaine d’heures réparties en plusieurs jours. J’ai remplacé des durites, j’ai resserré toutes les jonctions, purgé les filtres, les décanteurs et même les injecteurs.
    Tant pis, ras le bol, on part, on se passera du groupe.
    Le premier mouillage, cala domestica, est de toute beauté, enserré entre les falaises.

    Sardaigne - juin 2019


    Le lendemain, navigation de folie au travers-petit largue avec un vent furieux de 6-7 beaufort, heureusement sans trop de mer avec ce zéphir venant de terre.
    Nous sommes donc propulsé jusqu’aux eaux peu profondes du cap Mannu.
    Au petit matin, quelle n’est pas notre surprise d’être plongé dans un brouillard extrêmement dense.
    Le rivage est invisible…Visibilité 50 mètres maxi, nous avons peur de prendre un des nombreux casiers ou filets dans l’hélice. Nous patientions mais cela ne se lève pas. Alors nous décidons d’y aller à vitesse réduite avec le radar qui n’a plus servi depuis des lustres. Oh miracle, il fonctionne.
    Nous arrivons à Bosa et embouquons le fleuve Temo pour notre deuxième coup de cœur sarde.
    Le décor est vraiment splendide, un mélange de paysage marin et de paysage campagnard avec quelques vertes collines en arrière-plan.

    Sardaigne - juin 2019

    Bosa et le fleuve Temo  vus du château


    Personne pour nous accueillir à Porto di Bosa et une seule place de libre, convenant à des bateaux de 10 mètres. Le voisin, un allemand, est quelque peu inquiet en voyant arriver le gros Momo mais vient gentiment nous aider.
    Un chausse-pied, un peu de vaseline, une entrée dans la place genre suppositoire et le tour est joué. Les défenses sont écrasées et je demande tout de même à Wolfgang si cela lui convient. Il est sympa, nous restons. J’ai encore un peu d’énergie et je reprends tout à zéro en début d’après-midi avec ce p…..de groupe électrogène. Il y a du diesel partout, une odeur écoeurante à faire vomir mais rien à faire, il ne veut rien entendre. Je jette les armes à 19H00. Il y a, paraît-il, un bon mécano qui devrait venir demain après-midi vers 14h30, heure sarde. Vous savez, celle qui ressemble à l’heure grecque !
    Wolfgang nous conseille la meilleure pizzeria du coin « Nova costa » juste à droite du pont automobile en venant de la marina.  Effectivement, c’est la meilleure pizza qu’on ait dégusté de notre longue vie. Comme quoi, même si c’est un plat simple, il y a pizza et pizza…
    Nous avons donc quartier libre la matinée du lendemain pour visiter la ville de Bosa. On peut y aller  à vélo mais nous choisissons l’annexe pour remonter le fleuve sur 2 km.
    Nous avons l’étonnante impression d’entrer dans une carte postale avec ces maisons aux couleurs pastels et ces palmiers vigoureux. Le tout est dominé par un fier château, le Castello Malaspina.
    Sur l’autre rive, une longue enfilade d’anciennes tanneries dont certaines sont réhabilitées.
    C’est bucolique à souhait.

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019

    les anciennes tanneries

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019


    On se balade sur le corso Vittorio Emanuele II avant de prendre un capuccino. Sachez que si vous buvez un capuccino après 12-13h00, vous êtes considéré comme un touriste indécrottable…
    En discutant avec la serveuse, nous apprenons que ce W-E a lieu la « festa del vino ».
    Chouette, encore une fête !
    Il faut savoir que Bosa est réputé pour son « Malvasia », un vin doux que l’on élabore également du côté de Madère.

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019


    Nous grimpons jusqu’aux remparts du château d’où l’on jouit d’une vue à couper le souffle.
    A 14h30, j’ai déjà tout préparé pour la venue du mécano qui n’arrivera que vers 17H00…
    En attendant, comme je suis plus têtu qu’une moule sur son rocher, je continue à m’escrimer sur le groupe, toujours sans succès. Je me demande bien ce que le mécano va faire de plus que moi…d’autant plus qu’il ne parle que l’italien. Ca va être facile de lui dire tout ce que j’ai déjà fait.
    En fait, je n’ai rien expliqué. Pas besoin. Il est resté 10 minutes et le groupe fonctionnait. 10 minutes !
    10 minutes contre 10 heures. L’humiliation suprême !
    Et en plus, il ne veut pas être rémunéré. Je suis content malgré tout et lui offre 2 bières de Grèce.
    Du coup, nous sommes tout ragaillardis pour participer à la fête du vin. Le principe est simple : pour 15 euros, on reçoit un verre sérigraphié, un porte-verre et 6 coupons de dégustation. Les 3 premiers stands ne nous ont rien demandé. Faites le compte.
    C’était une belle soirée.
    Le temps caniculaire est installé. 36 ° C à l’ombre. Obligation d’aller se baigner dans une eau qui elle, est toujours très fraîche. Nous passons devant un club de plongée. Hormis une seule plongée en 2014 à Leros, je n’ai plus plongé depuis 2011 ! Ca me titille.
    En suis-je encore capable ? Allez go, malgré un léger stress, rendez-vous est pris pour le lendemain matin.
    Sabine ne le sent pas. Je demande à la responsable si ma combi de 5 mm est suffisante.
    Elle me dit : tuto bene !
    La plongée s’est très bien passée, j’ai retrouvé tous mes automatismes et mes sensations. La plongée  était même assez jolie pour la Méditerranée avec des canyons et des arches. Par contre, question faune, nous n’avons rien vu à part une petite murène. La Méditerranée ressemble de plus en plus à  une mer morte.
    Et puis, 45 minutes dans une eau à 17°C, probablement moins en profondeur, avec une combi de 5 mm c’est pas fait pour les chochottes…

    Sardaigne - juin 2019 Sardaigne - juin 2019


    Il est 12H00, le vent est bon et la ville d’Alghero est à seulement 20 nm. Nous nous ancrons derrière la digue du port où il doit y avoir une cinquantaine d’embarcations à moteur au mouillage. Il faut dire que nous sommes dimanche et qu’il fait très chaud. Le soir, nous serons tout seul.
    Il y a eu de l’orage pendant la nuit. Lundi matin, il fait gris et nous avons perdu 16°C !
    Alghero est encensé par les guides. C’est vrai que c’est joli, la promenade sur les remparts et cette influence catalane que l’on retrouve dans certains palais du centre médiéval et de la vieille ville.
    Alghero est une des principales stations balnéaires de l’île et est forcément très touristique.
    C’est aussi la capitale de l’exploitation du corail rouge qu’il faut maintenant aller chercher à plus de 100 mètres de profondeur et dont les bijoux rouges ornent les joailleries d’Alghero.
    Dans la mythologie grecque, Méduse était la plus belle des 3 sœurs Gorgone. Poséidon en tomba amoureux et l’emmena dans le temple d’Athéna. Furieuse, celle-ci transforma Méduse en monstre coiffé de serpents. Le jeune Persée lui trancha la tête. Ainsi, le sang de Méduse se répandit dans toute la Méditerranée et se transforma en corail rouge…
    On en revient toujours à la Grèce !

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019

    le drapeau sarde

    Sardaigne - juin 2019

    Sardaigne - juin 2019 Sardaigne - juin 2019


    Le mouillage devient rouleur avec ce vent de Sud d’un bon 20 kn et nous quittons à 16H00 pour une toute petite nav de 9 nm sauf que nous avons un peu sous-estimé l’état de la mer (beurk) et les nombreux casiers quasi invisibles qui ont parsemé notre route.
    Nous sommes maintenant dans la grande baie de Porto Conte tout au Nord-Ouest de la Sardaigne.
    C’est un parc protégé et il y a des corps-morts d’amarrage. Nous prenons une bouée. Cinq minutes plus tard, on vient nous dire que c’est « privé ». OK on dégage et on se met à l’ancre juste à côté. Dans la baie, il y a 2 pontons ou nous pourrions amarrer l’annexe, on va demander et on nous répond, c’est « privé ». Si vous voulez c’est 5 euros par heure…Du coup, on va mettre l’annexe à la plage. A la plage justement, il faut payer les boissons, le transat, le parasol et même la douche froide… En Grèce, on avait tout cela pour l’équivalent d’une consommation.

    Sardaigne - juin 2019
    Tamaraglio dans la baie de Porto Conte

    Sardaigne - juin 2019

    Capo Caccia


    Nous ne regrettons aucunement notre départ de Grèce car nous avions quasiment tout visité et avions l’impression de tourner en rond. De plus, nous avons vraiment  eu du bon temps( pas le temps météo), de belles découvertes et rencontres en Calabre, en Sicile et en Sardaigne.
    Cerise sur le gâteau, il y a moins de bateaux et surtout moins de bateaux de location et de charters. On respire…
    N’empêche, la Grèce est un pays de Cocagne en Méditerrannée.

    Nous avons beaucoup aimé la Sardaigne, enfin la partie que nous avons visitée. C’est resté très authentique, les paysages sont superbes et les gens bienveillants malgré une première approche un peu rude, un peu comme en Grèce. En outre, il y a de très bons produits locaux : fromages, salaisons, vins etc…
    Un vrai coup de cœur.

    Sardaigne - juin 2019

    un appro typiquement sarde



    Demain vers 6H00, départ pour les Baléares qui se trouvent 200 nm à l’Ouest. Je ressors mon « assimil » d’espagnol bien usé par notre tour dans le monde…
    Les conditions ne sont pas optimales, pas trop mauvaises non plus, pensons-nous mais nous n’avons pas trop le choix car qui sait quand aura lieu la prochaine «  fenêtre météo »…
    Hasta pronto. Que todo vaya bien.

     

    Petit ajout : Les prévisions de vent étaient conformes mais pas l’état de la mer…nous venons d’arriver à Minorque après 30 heures de navigation difficile avec une grosse mer désordonnée.
    Voici quelques images prises au moment où c’était le moins pire car il était extrêmement compliqué de faire quoique ce soit sur le bateau et certainement de filmer…


    Ami navigateur : la côte Ouest a la réputation d’être plus difficile que la côte Est (+ de vent et + de mer). Probablement, mais elle est aussi de toute beauté et très authentique et il y a tout de même de quoi s’abriter en cas de coup dur.
    Poetto : très bon mouillage devant une immense plage de sable bondée les WE et en juillet-août.
    Cagliari : 2 marinas centrales (chères) et 3 marinas à 2 km du centre. A « marina del sole », nous avons payé 170 euros/7 nuits.                                                                                                                                Capo di Pula : On peut mouiller des deux côtés du Cap pour aller visiter le site de Nora mais il semble que le débarquement en annexe sur la plage soit plus facile côté est. (Nous n’avons pas pu y aller pour cause de vent fort)
    Malfatano : belle échancrure sur la côte Sud. Bien protégé.
    Carloforte : 3 marinas mais je vous recommande « marinatour ». 105 euros/3 nuits
    Cala Domestica : superbe mouillage abrité de tous vents sauf ceux du Nord
    Cap Mannu : l’arrivée est un peu stressante car il n’y a pas beaucoup d’eau. Selon le vent, on peut trouver refuge soit au Nord de la presqu’île soit au Sud.
    Porto Bosa : bien abrité dans la rivière et des catways ! 99 euros/ 3 nuits
    Alghero : le port est grand et possède de nombreuses marinas. Il y a aussi un quai public payant. Nous avons été au mouillage au Nord du port.
    Porto Conte : quelque que soit le vent, vous trouverez un abri. La 1ére nuit, nous étions mouillés devant le village par 4-5 m. Très bien.
    Puis, à Cala Tramariglio. Très joli. Attention, les bouées sont privées. Nous sommes à l’ancre juste à côté.

    Porto Conte le 11 juin 2019

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