• Vendée-Bretagne mai-juin 21

    Evidemment, avec tous ces travaux nous n'avons pas fait beaucoup de route...

    Vendée-Bretagne mai-juin 21

     

     

    La Rochelle-Sables d’Olonne : 37 nm. Première vraie navigation de l’année muni de nos nouvelles batteries(voir adresse en fin d’article).
    ½ voile ½ moteur et arrivée sous la pluie d’un grain…
    Cette courte escale de 2 jours nous aura tout de même permis de retrouver avec plaisir Sophie, Michel et Justine, de vieilles connaissances, des amis rencontrés en 2001 d’abord au Vénézuela, puis à Cuba et enfin aux San Blas sur leur bateau « Akimbo ».  Ils sont désormais Vendéens d’adoption.

    LES SABLES D OLONNE

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    L'appro au marché

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    une partie de l'équipage d'Akimbo


    La météo annonce une dégradation du temps et nous nous dépêchons de rallier
    l’île d’Yeu dont on nous a dit beaucoup de bien, en tous cas hors saison. Nous allons y rester 6 jours. D’abord, parce que c’est très, très joli. Ensuite, à cause des dépressions qui se succèdent à un rythme soutenu. En outre, nous avons une superbe place abritée dans le port.
    Nous sillonnons l’île avec nos vélos jusqu’à la pointe des Corbeaux en passant par St-Sauveur, le Vieux Château et le minuscule port naturel de La Meule.
    La nature est belle et les petites maisons adorables.
    Seul bémol, les autochtones semblent assez fermés. A leur décharge, il faut dire que l’été ils sont submergés par les touristes et que la population de l’île passe de 5.000 à 25.000 habitants !
    L’histoire retient également que c’est ici qu’a été emprisonné, de 1940 à 1944, le maréchal Pétain, chef du gouvernement collabo de Vichy.

    L'ILE D'YEU

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                                                                              le petit port de La Meule

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    le vieux château


    Samedi 8 avril. Le vent est au SSW, fort mais portant. Nous avons rendez-vous le lendemain avec notre fille Manon qui habite à seulement 40 minutes de voiture du port
    de Pornic.
    Le vent de 5-6 beaufort nous pousse à de belles vitesses, avec des pointes supérieures à 8 kn, dans une mer de +- 2 mètres. Belle nav.

    Le temps a complètement changé. Il fait beau, chaud. On dirait le plein été sauf que cela ne va pas durer. Entretemps, nous partons en balade depuis le port de la Noveillard, sorte de grand garage à bateaux, par le front de mer jusqu’à la magnifique petite cité de Pornic.
    Il y a un monde fou et les quelques glaciers sont pris d’assaut dans des queues interminables. Ce n’est pas pour nous, et quitte à prendre des calories, on se rabat sur un « kouign-amann » qui au demeurant, gagne probablement le concours des calories. Mais c’est trop bon !
    Le dimanche, il fait toujours beau et Manon nous rejoint avec son compagnon Léonard. Belle journée. La dernière.

    PORNIC

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    Pornic

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    Manon, Léonard et Django


    Car depuis, nous sommes au cœur d’un système dépressionnaire avec des vents d’ouest particulièrement fort : entre F7 et F8 et des pluies régulières avec des moyennes de températures largement en-dessous des moyennes de saison.
    Ca commence à bien faire.
    On va encore pouvoir bricoler…même si on commence à fatiguer.
    Voici la liste des travaux entrepris depuis la fin mars :

    ·        Etancheité du pot d’échappement

    ·        Anti-fouling 2 couches

    ·        Grand nettoyage du bateau après l’hiver(polish polyester et inox)

    ·        Réfection de certains joints du pont en teck

    ·        Traitement du pont en teck en 2 phases

    ·        Remplacement des batteries et du cablage y attenant

    ·        Ajout d’un régulateur numérique pour l’alternateur

    ·        Remplacement de l’alternateur

    ·        Remplacement du sélecteur 220 V et du cablage y attenant

    ·        Réparation du groupe électrogène Fischer-Panda

    ·        Réparation des fuites sur les tanks d’eau en inox

    ·        Remplacement d’une des jauges à diesel

    ·        Inspection en tête de mat

    ·        Réalisation d’une housse en sunbrella  pour la passerelle

    ·        Placement de roues amovibles sur l’annexe

    ·        Etanchéité des ouvertures/fermetures des coffres

    ·        Placement d’un filtre au charbon actif avant l’évier

    Mercredi 10 mai : Manon vient dormir sur le bateau. Pas de chance pour elle, coup de vent prévu pour la nuit. Il sera un peu moins fort que prévu.
    Vendredi 12 mai : Ca ne s’arrange pas. Les prévisions donnent 3 jours de mauvais temps pour le WE de l’Ascension. On décide de tenter d’aller se planquer dans la rivière de la Vilaine malgré un vent de WNW de 4-5bft rafales à 6. C’est-à-dire en plein dans le pif !
    Dès la sortie du port de Pornic, la mer formée est au rendez-vous .
    Que se passe t-il dans cette baie de
    Bourgneuf ?
    Est-ce à cause des faibles profondeurs ou de sa situation d’entonnoir mais toujours est-il que nous devons tirer des bords serrés dans une mer qui déferle avec des creux de 2-3 mètres. Gloups…
    C’est impressionnant, Sabine n’est pas bien, elle n’arrête pas de regarder devant la mer qui grossit, elle a peur. Je n’en mène pas large non plus mais je trouve que Momo se comporte plutôt bien avec l’équivalent de 2 ris dans la grand-voile et la trinquette. Bien sûr, Momo se fait rincer copieusement mais nous sommes à l’abri de la capote.
    A l’intérieur, tout est sens dessus-dessous. Certains équipets s’ouvrent sous la pression et je suis obligé d’utiliser des systèmes D pour les tenir fermés. Il va aussi falloir se retenir pour aller faire pipi…
    Evidemment, pas de photos, pas d'images de cette navigation !
    Avec tous ces bords de près, nous craignons de ne pas arriver à temps pour
    l’écluse d’Arzal qui sasse à 18H00. Au pire, on pourra toujours se rabattre sur le port de Piriac.
    Heureusement, au bout de 3 heures de lutte, nous atteignons l’estuaire de la Loire et la mer se calme un peu d’autant plus que nous pouvons maintenant faire route directe vers la pointe du Croisic où nous pouvons abattre de plus en plus. Nous sommes maintenant toujours au-dessus de 8 kn et on va peut-être réussir à rattraper notre retard.
    Nous arrivons devant l’écluse qui est …pleine. L’éclusier nous dit par VHF qu’il va nous falloir patienter le temps que le pont se lève et qu’il fasse avancer les bateaux un par un mais il nous garantit qu’il y aura de la place pour nous. ½ heure  plus tard, nous pénétrons dans l’écluse en nous faufilant dans un minuscule espace. Un peu de vaseline n’aurait pas été superflue. Les portes se ferment 50 cm derrière notre poupe. Ouf !
    Il est 19H00, nous mouillons (ancrons) en face du
    port d’Arzal.
    Une boîte de comtesse Dubarry, une bonne bouteille et dodo.

    ARZAL

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    l'écluse à la sortiie                                                randonée entre 2 grains

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    Momo au mouillage d'Arzal pour quelques jours


    Le lendemain, nous remontons la Vilaine, qui est au demeurant très jolie,  jusqu’à
    La Roche-Bernard. Le temps est mitigé et venteux. Ici, l’eau est douce et il n’y a a pas de marée. Nous ancrons près d’une rive de la rivière juste au-delà du périmètre du port où tout est payant : pontons, bouées et même à l’ancre. En annexe, nous rejoignons le vieux port pour visiter le village qui semble très joli et pour quelques courses. Hélas, le vent se renforce et je n’apprécie pas trop l’endroit où nous sommes mouillés. Vite de retour en bateau, nous retournons au mouillage d’Arzal où nous ancrons par 5 mètres de fond avec 55 mètres de chaîne et une 2e ancre pour supporter les 25 kn rafales à 40 annoncés pour les 2 jours suivants…
    Forcément, on a tenu. Je pense que l’on aurait pu encaisser du force 10 sans problème.
    Mais la météo ne s'améliore toujours pas et nous décidons de retourner à La Roche-Bernard, au port cette fois, pour recevoir nos amis Jean-Michel et Michèle du cata « Lehuiné », rencontré en Grèce il y a quelques années.

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    La Roche-Bernard


    La concordance d’une météo toujours aussi exécrable et le rappel d’un souvenir nous pousse à remonter la rivière sur 22 nm jusqu’à
    Redon. 

    REDON

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    pic-nic à Redon

    Je m’explique : nous nous sommes souvenu que nous avons une amie-bateau, Maryse, rencontrée à l’époque en Australie qui s’est installée tout près de Redon, une sous-préfecture d’Ile et Vilaine.
    Et Maryse travaille dans les canvas et la fabrication de tauds, housses et biminis(voir adresse en fin d’article). Et comme nous voulons installer un taud de cockpit fermé…
    Maryse nous promet que les travaux seront terminés pour le 20 juin. Nous sommes donc à Redon pour 1 mois au bas mot. Heureusement, le prix de ce port, au croisement des routes fluviales de Bretagne, est tout à fait intéressant. Redon est une petite sous-préfecture dont les abords sont assez bucoliques et champêtres avec le fleuve La Vilaine et le canal reliant Nantes à Brest. La ville en elle-même semble un peu en déclin. Seul bémol, la présence de pénichettes, parfois grandes, que l’on peut louer sans permis et sans expérience…
    Après 2 jours au ponton visiteur où nous avons pu constater la maladresse de certains « marins d’eau douce », nous faisons le forcing auprès du maître de port pour avoir une place dans la darse intérieure et nous mettre ainsi à l’abri !
    Sauf que notre bateau est un peu grand pour ce port et que malgré une bouée rouge fluo placée en bout d’Idemo, un pénichette est venue faire un bisou à notre annexe et a cassé une des rames !
    Heureusement, le locataire de la pénichette était quelqu’un de correct et nous a remboursé la rame.
    Nous allons donc nous occuper et commencer un travail assez important, la conception et la réalisation d’un double vitrage en plexiglas sur les hublots. Et comme il y en a 19 !

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    Pose de moquettes

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    Gabarit pour les hublots en polyglass

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    Découpe des panneaux à la scie sauteuse


    Mais nos travaux seront tout de même entrecoupés par des moments de détente d’autant plus que le temps s’est enfin mis au beau. Nous marchons, nous pédalons et nous découvrons la Bretagne profonde.
    Un jour, nous marchons 15 km le long des canaux. En rentrant sur le bateau, je découvre des plaques rouges sur mes mollets. Sabine est encore plus arrangée que moi et nous pensons à des insectes, peut-être même à des tiques sauf que c’est totalement indolore. Après des recherches sur internet, nous diagnostiquons une « dermite de l’effort ».
    Bon sang, c’est chiant de vieillir !

    ST-JUST

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    Rando "mégalithes" près de Saint-Just


    Une autre fois, nous prenons nos vélos pliants à assistance électrique avec pour but le village absolument charmant de La Gacilly, distant de vingt de kilomètres en théorie et de trente en pratique, faute de pont pour traverser le canal et la rivière de l’Aff. C’est dans ce village, resté authentique et traditionnel, qu’Yves Rocher a débuté sa carrière et a mis au point nombre de produits et de senteurs florales. C’est aussi là, que pour la 1ère fois depuis novembre, nous nous asseyons à la terrasse d’un restaurant  pour y déguster en l’occurrence, une crêpe au blé noir.

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    LA GACILLY

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    En quittant La Gacilly, mon assistance électrique décide de ne plus m’assister. En fait, la batterie est complètement morte. La 2ème après celle de Sabine l’année dernière. Nous avions eu ces vélos à un bon prix en Espagne, on commence à comprendre pourquoi…
    Reste que 30 km de trajet retour, sans assistance, avec des roues de 20 pouces contre le vent, ça va être chaud. Par solidarité, Sabine n’utilisera son assistance que sur certaines portions.
    Au port de Redon, nous allons faire une belle rencontre. Luc est remplaçant pour 1 mois à la capitainerie.  Il a beaucoup voyagé dans sa vie, a réalisé des treks en Asie, a contribué à des missions humanitaires en Afrique etc… Bref, c’est un vrai voyageur et nous passons une excellente soirée sur Idemo à raconter nos plus beaux souvenirs et à arriver à la conclusion que quel que soit le voyage, ce sont les rencontres qui nous marquent le plus. Luc nous donne accès au hangar du port où nous pourrons tailler correctement les panneaux de polyglass destinés au double vitrage que nous voulons poser sur Idemo. Avec nos hublots isolés nous espérons garder la chaleur dans le bateau et réduire la condensation. Petit à petit nous équipons le bateau pour notre remontée vers la Baltique : moquette au sol, double vitrage, taud de cockpit fermé, il ne manque plus que les sous-vêtements Damart, les bonnets en polaire et les bottes isolantes mais à l’approche du mois de juillet nous avons tout de même encore un peu de temps !

     

    Vendée-Bretagne mai-juin 21  Vendée-Bretagne mai-juin 21

    manifestation vieux gréements et vieilles bagnoles à Pont-Miny

    Justement, l’horloge tourne et Maryse n’a toujours pas reçu sa commande de matériaux. Nous craignons un sérieux retard de livraison de notre « cabane ». Pour être plus mobile nous partons en train récupérer notre voiture à Nantes où nous l’avions laissée chez Manon. Nous voilà donc « tankés » sur la Vilaine, au fond du port de Redon, à 22 miles de la mer, au milieu des pénichettes, avec tout le confort d’un studio et la voiture garée devant  le bateau! Drôle de configuration pour des marins !

    Maryse reçoit enfin son matériel et peut commencer le travail important de la confection du gabarit en film plastique. Plusieurs essayages et ajustements seront nécessaires pour qu’enfin elle commence à travailler le tissu Sumbrella, à poser le Crystal, les nombreuses fermetures éclairs et tous les petits détails qui devraient rendre l’utilisation de notre tente pratique. Nous patientons en visitant les alentours, le lac de Redon, l’expo de vieilles voitures et de vieux gréements à Pont Miny. Nous poussons jusqu’au Golfe du Morbihan avec Larmor-Baden et visitons aussi la très belle cité de caractère de Rochefort-en-Terre avant d’aller se baigner dans l’eau fraîche entourant Piriac, autre remarquable cité.

    PIRIAC

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    Vendée-Bretagne mai-juin 21 Vendée-Bretagne mai-juin 21

    Piriac

    ROCHEFORT-EN-TERRE

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    Rochefort-en-terre


    Le dimanche 20 juin, nous allons ramener la voiture chez Manon et revenons en train le soir juste avant que le problème des yeux de Sabine ne s’aggrave durant la nuit. Du coup, elle reprend le train le lendemain pour Nantes et se rend au service d’urgence ophtalmologique de l’Hotel Dieu. Diagnostic : sérieuse sclérite. C’est une infection de la sclère qui doit être bien soignée sous peine de perdre la vue ! Nous faisons beaucoup de courses, encore du bricolage et un peu de couture quand finalement Maryse nous installe tout le pourtour de cockpit qui s’ajuste quasiment bien partout. Encore une petite retouche et l’énorme boulot de Maryse se termine le 22 juin à 21h !

    Vendée-Bretagne mai-juin 21

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    Maryse à l'oeuvre

    Vendée-Bretagne mai-juin 21 Vendée-Bretagne mai-juin 21

    Nous devons absolument quitter le port de Redon, des merles ont élu domicile sur la bôme et des nénuphars s’agglutinent autour du bateau sans parler des toiles d’araignée sur les amarres !
    Ce que nous faisons d’emblée  avec escales à Arzal puis au Crouesty, où nous revoyons Michel Talar et sa compagne Marie,  et enfin dans le magnifique mais encombré golfe du Morbihan.
    Cette mer intérieure abrite une quarantaine d'îles et est réputée pour la beauté de ses paysages.
    Le golfe du Morbihan est parcouru de courants furieux et il faut, plus qu'ailleurs encore, bien calculer sa route en fonction des marées. Nous y sommes pour quelque temps car Sabine va devoir retourner à Nantes dès que l’ophtalmologue aura reçu tous les résultats des nombreux examens…
    Et le train part de Vannes, la préfecture du département du Morbihan.

    LE GOLFE DU MORBIHAN

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    une petite partie du golfe vu d'en haut

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    Momo au mouillage dans le golfe

     

     

    Quelques bonnes adresses  que nous avons testées pour les marins :

     

    Réalisation de moquettes : 06 35 77 00 60 ou  henrikloeckner@gmail.com
    vous faites les gabarits(patrons), vous les envoyez à cette adresse et vous les recevez en retour par la poste.

    Travaux d’électricité : NAUTIC ELEC à La Rochelle. Compétent et sérieux.
    05 46 52 23 01 ou 06 19 81 29 40 

    Tauds/capotes/biminis/housses d’annexe : MARYSE BASQUIN à Redon-Arzal-La Roche-Bernard   02 99 72 16 55