• Bretagne et côte belge 08/21

    Bretagne vers côte belge

    Bar sur le grill

    Bretagne vers côte belge

    7 août. Nous voici de retour à Morlaix. IDEMO a été sage pendant notre mois d’absence. Rien n’a changé hormis le fait que nous n’avons plus le droit de nous asseoir à une terrasse ou d’aller au resto. Nous n’allons donc plus nous attarder dans un pays qui piétine les libertés les plus élémentaires et qui pratique la  discrimination pour ne pas dire l’apartheid. Et ne croyez pas, chers amis vaccinés, que cela ne vous concerne pas. Le prétexte du pass n’est pas que sanitaire. Mais je m’arrête là car ce n’est pas le but de ce blog…
    3 jours plus tard, nous empruntons l’écluse par coefficient de 84, ce qui nous évitera les affres du slalom de la descente de la rivière. Les prévisions météo sont bonnes pour aller vers le NE et nous avons décidé d’une escale près de Perros-Guirrec avant d’entamer le long contournement des îles anglo-normandes et de la presqu’île du Cotentin( +- 200 nm) pour arriver à Fécamp ou à Dieppe en Normandie.
    Sauf que, sauf qu’au moment d’enclencher le pilote, celui-ci décide de n’en faire qu’à sa tête. Le bateau est ingouvernable !
    Nous ancrons, et toute la journée  je vais essayer de le réparer. Sans succès. Au contraire, à un moment donné, c’est le vérin de poussée qui ne veut plus rien entendre !
    Eh flûte. Nous ne serons jamais à temps sur la côte belge pour les examens des yeux de Sabine.
    Et là, coup de bol, Sabine téléphone à gauche et à droite et tombe sur Régis de la sarl NAVIG ELEC qui nous dit qu’il peut venir inspecter à Roscoff si nous y arrivons avant 19H30. Il est 18H00.
    Pas d’hésitation, on met le moulin à fond pour parcourir les 9 nm qui nous sépare du port du Bloscon.
    Régis est de parole, il démonte le pilote pour s’apercevoir qu’une pièce de rechange est nécessaire ( le clutch ou l’embrayage) qui doit venir des Pays-Bas. Voilà le WE du 15 août qui pointe son nez pour compliquer l’affaire.
    La pièce arrive l’après-midi du 17 août et Régis vient immédiatement le soir. Le vérin fonctionne mais pas le calculateur. Heureusement, j’en ai toujours un de rechange, acheté d’occasion sur Ebay aux USA. Le pilote a l’âge du bateau et ce pilote Raytheon n’est plus fabriqué.
    Bravo à Régis car 2 problèmes de pilote sont apparus simultanément sans que l’un aie un rapport avec l’autre…
    Les coordonnées de Navig Elec sont en fin d’article. A recommander.
    Le reste sera une course poursuite, si tant est que l’on peut faire de la course avec un voilier de voyage. Les conditions de vent sont bonnes mais la mer aux alentours du Raz Blanchard nous secoue comme une bouteille d’Orangina. Et évidemment, ces conditions difficiles ont lieu de nuit, comme d’habitude.
    Nous arrivons à Fécamp le lendemain à 17H30. Balade, douche, dodo malgré le ressac de l’avant-port.
    Le lendemain 80 nm sous le soleil nous attendent pour parvenir au port de Boulogne, probablement un des plus vilains ports accostés durant ma carrière de marin. Mais avant ça, nous nous sommes emberlificotés les pinceaux avec le spi de 140 m2. Comme des bleus !
    Ce qui est rigolo, c’est que j’avais dit à Sabine que nous allions chronométrer notre rapidité pour voir combien de temps était nécessaire pour tout préparer et naviguer sous spi depuis la sortie de la toile du coffre. J'aurais mieux fait de m'abstenir...
    J’ose à peine le dire…record battu. 1 heure à l’aller car le spi s’est enroulé d'abord autour des haubans puis autour de l’étai de génois et 1 heure à la descente car le bout de va et vient s’était enroulé autour du cable dans la chaussette et qu’il a fallu affaler le spi sans la chaussette et puis s'est attelée à tout détricoter et à rentrer le tout manuellement. Ouf !

     

    Bretagne vers côte belge

    3 heures agréables de spi entre les 2 mauvaises manoeuvres

    Encore 62 nm pour le port de Nieuport (Nieuwpoort)où nous arrivons un samedi par super beau temps et vent faible. Il y a bouchon pour entrer entre les estacades.
    Nieuport est le plus grand port de plaisance d’Europe du Nord.
    Nous sommes le 21 août et Sabine va pouvoir aller à sa consultation.
    Il y a 3 ports différents et nous choisissons, sur les conseils de notre ami Toto, celui du VVW(vlaamse vereniging watersport). Ils ont une place pour nous pour 1 semaine. Ce sera bien assez, pensons-nous.
    Le soir, nous retrouvons Toto et son épouse Anne et allons au centre ville manger des…moules frites à la belge. Grandiose mais cher.

    Bretagne vers côte belge

    au resto avec Toto, Anne et leur petit-fils


    Il y a au moins 20 ans que je n’étais plus venu sur la côte belge et je suis plutôt agréablement surpris. Tout cela annonce déjà fortement les Pays-Bas. Surtout le côté de Nieuwpoort-stad (la ville) alors que Nieuwpoort-bad (le long de la mer) est constitué de barres d’immeubles plus ou moins modernes . Mais les plages sont immenses et les petites cabanes éveillent en nous des souvenirs d’enfance.
    Heureusement que nous avons nos petits vélos à assistance électrique car la marina est un peu décentrée et il faut faire 5 à 6 km pour arriver à la plage. Par contre, ici tout est fait pour les vélos avec de belles pistes cyclables et des conducteurs qui font attention aux 2 roues.
    Un vrai bonheur !
    Il y a un beau et grand marché, un peu comme en France avec des très bons produits et 4 poissonneries de haut niveau. On se régale !

     

    Bretagne vers côte belge

     Des plages et des immeubles

    Bretagne vers côte belge

    Le plus grand port d'Europe du Nord vu depuis la réserve naturelle(cliquez pour zoomer)

    Bretagne vers côte belget

    Sculpture maritime

    Bretagne vers côte belge

    Le monument au roi Albert 1er

    Bretagne vers côte belge

    Bretagne vers côte belge

    L'avitaillement en vélo au supermarché

    Cette semaine permet à ma sœur Patricia de faire un petit break d’une journée pour respirer l’iode de la mer et de rentrer sur Bruxelles en compagnie de Sabine qui a rendez-vous au CHU de St-Pierre . 2 jours plus tard, Sabine revient sur le bateau en compagnie de ses parents. C’est une journée pourrie avec pluie et vent mais elle est rayonnante car les nouvelles pour ses yeux sont plutôt rassurantes. Elle va entamer un autre traitement à long terme.
    Je suis soulagé aussi que l’on ne parle plus de maladie auto-immune.
    Nous allons pouvoir continuer notre route vers le nord et les Pays-Bas sauf que nous retrouvons des copains de la plongée du « Wolu » d’il y a plus de 20 ans. Katia et Johan ont acheté un voilier d’occasion en acier, ont commencé à le retaper et ils viennent de le mettre à l’eau. Et comme, ils viennent d’atteindre le centenaire ( à eux deux tout de même), ils ont organisé une belle grande fête avec 70 convives à laquelle nous sommes conviés. On va donc retarder un peu notre départ.
    Non seulement, nous avons retrouvé l’esprit « plongée », fraternel, bon enfant et participatif mais il y avait même encore 3-4 personnes qui se souvenaient de nous. De là à dire que nous n’avons quasiment pas changé…

     

    Bretagne vers côte belge

    avec ma soeur Patricia

    Bretagne vers côte belge

    Tout le monde travaille pour la fête

    Bretagne vers côte belge

    Katia et Johan, les héros de la fête

    Allez on va pouvoir continuer notre route sauf que 2 jours après la grosse fiesta, je commence à avoir de la fièvre et a trembler comme une feuille virevoltant par 6 beaufort.
    Médecin. Verdict le lendemain : positif, c’est le covid. Sabine se fait tester le lendemain : négatif !
    On a du mal à y croire tellement la vie en bateau, c’est du « collé-serré ».
    Recommandations du docteur : rentrez chez vous, isolez-vous, prenez du paracétamol et si ça s‘aggrave, allez à l’hôpital. Recommandation des autorités de santé gouvernementale…
    Depuis le début de l’épidémie, je me demande combien de milliers de personnes sont mortes en raison d’un tel manque de soins et de médications.
    Et dire que les médecins sont censés soigner les patients…
    Heureusement, j’avais déjà  adhéré à l’association « laissons les médecins prescrire » et je m’étais procuré de longue date de l’hydroxychloroquine, de l’ivermectine, de l’azythromycine, de la vitamine D et du zinc.
    4 jours plus tard, Sabine tombe aussi malade. Nous sommes samedi et le centre de test le plus proche est à Furnes, à 15 km.
    Impossible d’y aller à vélo dans notre état.
    Katia et Johan ont la gentillesse de nous prêter leur voiture, juste pour se faire confirmer évidemment que Sabine est aussi positive.
    Toux, fièvre, aucune énergie. Nous sommes complètement HS.
    En gros, on mettra 10 jours à s’en remettre avec une grosse fatigue à la clé. Belle saloperie tout de même mais pas pire qu’une bonne grosse grippe ou que le virus de la dengue chopé en Guyane il y a 20 ans qui m'avait fait flirter avec les 40°C plusieurs jours.
    Voilà maintenant 22 jours que nous sommes à Nieuport et il est temps de partir même si nous sommes encore un peu dans les choux…
    Ce qui serait bien pour cette toute fin de saison c’est que la « scoumoune » nous lâche un peu…On peut rêver, non ?

     

    NAVIG-ELEC (Bretagne nord)
    114 ROUTE DE PLOUENAN
    29250 ST POL DE LEON

    Tél :                 06 08 72 25 40
                            06 79 47 70 59